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Page:Girard - Marie Calumet, 1904.djvu/178

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MARIE CALUMET.

attendez un p’tit brin, j’men vas vous le dire… J’suis en amour.

— Ah bah ! Mieux vaut tard que jamais. Mais c’est donc vrai ce qu’on dit, Narcisse, que ma fille engagère t’a tombé dans l’œil.

— Eh oué ! que voulez-vous, m’sieu le curé ? répondit Narcisse du ton d’un coupable avouant son crime et en baissant la tête, le rouge de la honte sur le front.

— Encore i en as-tu parlé ?

— Non, m’sieu le curé, j’ai pas osé ; j’voudrais que vous i en parliez d’abord.

Ce rôle de médiateur d’amour sembla bien étrange à monsieur le curé, lui qui, d’ordinaire, ne servait d’intermédiaire qu’entre Dieu et les hommes.

— Et qu’est-ce que tu veux que je lui