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MARIE CALUMET.

peine le temps de mettre son chapeau.

Le curé avait déjà surpris sa nièce en train de feuilleter la Bible. Violemment, il lui avait arraché le livre des mains. Or ce soir-là, la jeune fille, avant de monter à sa chambre, avait vu son oncle absorbé par la lecture de ce livre dangereux.

Le volume était resté ouvert au Cantique de Salomon. Suzon, qui n’était pas encore au lit, entendit sortir son oncle.

Comme elle n’avait pas sommeil, elle déserta sa chambre à coucher, s’arrêtant, un instant, en haut de l’escalier.

Ne ouissant que le tic tac régulier et monotone de la grande horloge placée, comme une sentinelle, dans un coin du cabinet de travail du curé, elle descendit