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MARIE CALUMET.

s’imprégnaient dans son imagination comme marqués au fer rouge.

Elle lut, sans comprendre, dans son ignorante candeur, le sens mystique attaché par l’Église à ce cantique troublant et sublime :

« Qu’il me baise des baisers de sa bouche ! car tes amours sont plus agréables que le vin.

« Tire-moi, que nous courions après toi. Après que le roi m’aura introduite dans ses cabinets, nous nous égaierons et nous réjouirons en toi ; nous célébrerons tes amours plus que le vin. Les hommes droits t’ont aimé.

« Mon bien-aimé est avec moi comme un sachet de myrrhe ; il passera la nuit entre mes mamelles.

« Te voilà belle, ma grande amie, te