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Page:Girard - Marie Calumet, 1904.djvu/187

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MARIE CALUMET.

voilà belle ; tes yeux sont comme ceux des colombes.

« Te voilà beau, mon bien-aimé ; que tu es agréable ! Aussi notre couche est verdoyante.

« Tel qu’est le pommier entre les arbres des forêts, tel est mon bien-aimé entre les jeunes hommes ; j’ai désiré son ombrage, et m’y suis assise, et son fruit a été doux à mon palais.

« Il m’a menée dans la salle du festin, et son étendard sur moi, c’est amour.

« Faites-moi revenir le cœur avec du vin ; faites-moi une couche de pommes, car je me pâme d’amour.

« Que sa main gauche soit sous ma tête, et que sa droite m’embrasse.

« Filles de Jérusalem, je vous adjure par les chevreuils et les biches des