Page:Girard - Marie Calumet, 1904.djvu/192

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
176
MARIE CALUMET.

« J’ai dépouillé ma robe, disais-je, comment la revêtirais-je ? j’ai lavé mes pieds, comment les souillerais-je ?

« Mon bien-aimé a avancé sa main par le trou de la porte, et mes entrailles ont été émues à cause de lui.

« Je me suis levée pour ouvrir à mon bien-aimé, et la myrrhe distilla de mes mains, même la myrrhe franche de mes doigts, sur les garnitures du verrou.

« J’ouvris à mon bien-aimé, mais mon bien-aimé s’était retiré, et était passé outre ; mon âme se pâma de l’avoir oui parler ; je le cherchai, mais je ne le trouvai point ; je l’appelai, mais il ne me répondit point.

« Le guet qui faisait la ronde par la ville me trouva ; ils me battirent, ils me blessèrent ; les gardes des murailles