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Page:Girard - Marie Calumet, 1904.djvu/193

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MARIE CALUMET.

m’ôtèrent mon voile de dessus moi.

« Filles de Jérusalem, je vous adjure, si vous trouvez mon bien-aimé, que lui rapporterez-vous ? Dites-lui que je languis d’amour.

« Qu’est ton bien-aimé plus qu’un autre, ô la plus belle d’entre les femmes ? Qu’est ton bien-aimé plus qu’un autre, que tu nous aies ainsi adjurées ?

« Mon bien-aimé est blanc et vermeil ; il porte l’étendard au milieu de dix mille.

« Ses mains sont comme des anneaux d’or, où il y a des chrysolites enchâssées ; son ventre est d’ivoire bien poli, couvert de saphirs.

« Ses jambes sont comme des piliers de marbre, fondés sur des soubassements d’or fin ; son port est comme le