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Page:Girard - Marie Calumet, 1904.djvu/203

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MARIE CALUMET.

Sur le seuil de la cuisine, elle parut, dans un flot de lumière, les manches retroussées jusqu’aux aisselles, les bras gras, dégouttants d’eau savonneuse, et tenant dans ses mains à la peau ratatinée par le lavage, un caleçon de coutil, propriété de l’homme engagé de monsieur le curé.

Terrassé par ce spectacle inattendu, Narcisse s’esquiva par la porte de la salle à manger.

C’était jour de grand lavage au presbytère de Saint-Ildefonse. Marie Calumet se battait les flancs, peinant comme dix.

Dans la dépendance contiguë à la laiterie, tout près de l’énorme four à pain, était entassée une montagne de linge sale : les chaussettes de grosse