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MARIE CALUMET.

habits et leurs chapeaux, retroussèrent leurs manches de chemises, et sans plus de formalité, s’élancèrent l’un contre l’autre.

Le combat ne fut pas long.

D’un coup de la droite, rudement appliqué sur la trompe de Zéphirin, Narcisse l’envoya rouler dans l’herbe et les broussailles puantes. Zéphirin se releva le visage tout barbouillé de sang.

Ils se saisirent à bras-le-corps en se tenant étroitement serrés. Leur haleine se confondait ; les veines de leur cou cramoisi se gonflaient ; leurs chemises étaient en lambeaux ; et leurs bras étaient enroulés comme deux serpents qui chercheraient à s’étouffer.

Enfin, Narcisse parvint à se dégager, et il allait asséner un redoutable mou-