Page:Girard - Marie Calumet, 1904.djvu/229

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
211
MARIE CALUMET.

son oreille qu’elle avait omis de fermer la porte de la porcherie, et que toute la dynastie avait fiché le camp.

— Bon Dieu de la vie ! gémit-elle, j’ai pas fermé la porte de la soue !

Et elle s’élança dehors tout effarée.

Comme de fait, la porte était ouverte, et les pressentiments de Marie Calumet ne se réalisaient que trop, hélas !

Les pourceaux, au nombre de quatre, le père, la mère, un fils et une fille en bas âge, quittant pour un moment le cloaque de leur retraite, erraient çà et là dans l’herbe de la grande cour du presbytère.

Jusqu’à ce moment, les membres de la famille avaient vagabondé côte à côte, mais lorsqu’ils virent l’ennemi, dans la personne de la ménagère, leur donner la chasse, ils furent pris de panique et se