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Page:Girard - Marie Calumet, 1904.djvu/231

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MARIE CALUMET.

en tire-bouchon, ploya l’échine sous les coups et fit entendre des gémissements lamentables.

La mère, déjà, gagnait la grande route ; elle ouit ce cri de douleur de son fils et tressaillit jusque dans le plus profond de ses entrailles maternelles. Elle revint sur ses pas et, résolûment, se planta devant Marie Calumet en grognant sur un ton peu rassurant.

Cette attitude menaçante n’intimida pas la ménagère. Mais la vue du goret qui pleurait, en traînant tristement les deux pattes de derrière, la frappa droit au cœur.

Elle s’assit et prit la tête de l’animal dans ses mains tremblantes et affaiblies par l’énervement.

Contre le museau gluant du jeune