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MARIE CALUMET.

Un moment, un seul, un éclair de pitié frappa son cœur. Mais surmontant cette faiblesse, elle leva le bras, un bras vengeur, potelé, nu jusqu’au coude. Sur la joue barbue de l’audacieux insulteur, elle appliqua un soufflet qui retentit lugubrement dans la cuisine de cette sainte maison.

Tout penaud, Narcisse allait jurer de sa sincérité et pureté d’intention quand le curé, sa nièce, et le bedeau firent irruption dans la cuisine.

— Qu’est-ce que tout cela veut dire ? demanda le curé Flavel, d’une voix forte.

— Vous y pensez pas, mamzelle Marie ? renchérit Suzon en s’interposant.

Quant au bedeau, il n’eut pas échangé ce soufflet contre deux bariques de vin