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Page:Girard - Marie Calumet, 1904.djvu/265

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MARIE CALUMET.

vie sur l’eau, recevait un salaire de deux mille piastres par année. Il demeurait à Laprairie.

Plus d’une fois, il vit la mort de près. Même un jour, dans le gouffre des rapides de Lachine, où le radeau s’était démembré, il ne dut son salut qu’en se retenant, avec une gaffe, à une bille à la dérive.

Un des plus beaux témoignages que l’on pût rendre au père Guérin, comme on l’appelait, c’étaient les propres paroles de son patron, monsieur Calvin. « Tout ce que nous avons », dit-il « nous le devons à Aimé. » Et cependant, le vieux ne parlait pas un seul mot d’anglais.

Le bois transporté ainsi vient en grande partie de la Baie Géorgienne.