Page:Girard - Marie Calumet, 1904.djvu/269

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
249
MARIE CALUMET.

en Scylla qu’il faut passer.

La vague recouvre les drames, disparaissant à demi dans le gouffre. Les rameurs, tout à fait sur le devant ou l’arrière, courbés sur leurs rames énormes, qui plient comme des feuilles de papier, ont de l’eau jusqu’aux genoux. Ils vont se briser contre le récif, non ; ils vont sombrer dans les fosses, non ; les voici qui vont être tournés sens dessus dessous, non.

Et les drames descendent les rapides en dansant une danse échevelée.

Quelques moments encore, et les braves ont passé une fois de plus sains et saufs cet abîme, où tant d’infortunées victimes ont laissé leurs os.

— T’nez-vous ben, cré yé, m’sieu le curé, on s’en va tout’ su’ le yâble ! crie