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Page:Girard - Marie Calumet, 1904.djvu/281

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MARIE CALUMET.

C’est malheureux, car ses filles auraient pu vivre dans cette suave ignorance. Marie Calumet ne se retrouva pas, il est vrai, dans une nudité complète, mais enfin, dans un travesti peu convenable, avouons-le, pour une enceinte aussi respectable.

Tels furent son saisissement et sa honte, que d’abord, elle ne put bouger. Puis, elle trembla de tous ses membres, les dents lui claquèrent dans la bouche, et flageolante, elle monta l’escalier en limaçon.

La pauvre fille ! son désespoir faisait peine à voir. Elle sanglotait à chaudes larmes, comme si un œil d’une audace et d’une indiscrétion lascives avait violé le sanctuaire de sa virginité.

Encore, si elle eût pu accuser quel-