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MARIE CALUMET.

Le matin était tout de fraîcheur et de soleil, un de ces matins où il fait bon de vivre.

Entre deux haies de blé que l’on aurait bientôt fini de faucher, et que l’on faisait tomber dans les champs comme une pluie d’or, la barouche roulait au trot inégal de la jument de monsieur le curé.

Chaque côté de la route, sont alignés comme des soldats à la revue, des merisiers rouges, des peupliers, des saules, des sorbiers. Perchés sur les clôtures ou dans les arbres, batteurs de foin, ramoneurs, merles, goglus, tous les saluent de leurs gais pipits le passage de la voiture.

Toute cette gentille volatile chante à mon héroïne :