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Page:Girard - Marie Calumet, 1904.djvu/297

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MARIE CALUMET.

— Bonjour, Marie Calumet !

— Bon voyage, Marie Calumet !

— Reviens vite, Marie Calumet !

Cette dernière se sent envahie par une joie enfantine. Elle hume à pleins poumons les exhalaisons de cette parfumerie champêtre de fin de septembre.

Narcisse, transi par une terreur amoureuse, a la langue collée au palais. Seulement, de temps en temps, il commande machinalement, l’esprit ailleurs :

— Hue la grise ! Ia la grise ! Marche don !

Et il retombe dans la profondeur de ses pensées.

— Qu’a est belle ! se dit-il.

Cette femme, qui le frôle de si près, lui apparaît comme une pomme succulente dont le carmin tranche à ravir sur