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MARIE CALUMET.

gote de serge luisante, un bouquet de fleurs artificielles à la boutonnière, et le crâne en melon couronné d’un haut de forme, pour le moins aussi gros qu’une tinette de beurre. Elle, en robe de soie vert-pomme savatée, avec des gants en filoselle blanche sale, et des souliers de satin crème.

Pour ces deux heureux, en train d’écorner la lune de miel, le reste du monde n’existait plus. Amoureusement, elle avait couché sa tête sur l’épaule de son cher mari, et, de temps en temps, c’était insurmontable : les doigts s’entrelaçaient avec une nervosité inquiétante. Parfois, on la voyait rougir. Que lui soufflait-il à l’oreille ? On le soupçonnait.

Un peu plus loin, une marmaille, les