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Page:Girard - Marie Calumet, 1904.djvu/308

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MARIE CALUMET.

doigts et le museau tout gommés de bâtons de sucre, grimpaient sans façon sur les genoux d’un dandy.

Celui-ci, quoique sur les charbons n’osait rien dire, parce que la mère avait des yeux de tourterelle et un de ces chignons faits pour les baisers.

Quatre bancs en arrière, un vénérable abbé au ventre à triple étage, lisait son bréviaire, ses lunettes assises sur son nez visible à l’œil nu.

Près de la porte, une jeune fille, une pensionnaire probablement, qui retournait au couvent, échangeait les œillades furtives avec un tout jeune homme, dont la lèvre supérieure était ombragée d’un soupçon de poils fous.

Et le train filait à travers les prairies de vert-bronze mourant, de vieil