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Page:Girard - Marie Calumet, 1904.djvu/313

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MARIE CALUMET.

mordantes, acerbes, blessantes même.

En fille intelligente qu’elle était, Marie Calumet fit la sourde oreille à tous les quolibets. Lorsqu’elle eut bien mangé, elle plaça les restes du repas dans son sac de tapis, et s’essuya la bouche et les doigts avec le mouchoir qui lui tenait lieu de nappe.

Le convoi allait entrer en gare. Les jeunes mariés se dénouèrent les mains et les pieds ; les petits bonshommes sucrés rendirent sa liberté au jeune souffre-douleur chic, payé de sa patience par un sourire aimable de la mère ; le collégien, en se levant, glissa furtivement dans la main de la pensionnaire rougissante un poulet tendre qu’il venait de griffonner.

Dépaysée en descendant du train,