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MARIE CALUMET.

Marie Calumet s’arrêta quelques minutes, le nez au vent. Elle fut, en un instant, assaillie par une nuée de cochers, qui, le fouet à la main, lui criaient dans les oreilles :

— Voiture, madame ! barouche, madame !

Ma voyageuse, cependant, avait sans cesse présent à l’esprit qu’elle ne devait pas faire de dépenses inutiles. Elle joua donc des coudes et se fraya un chemin, au hasard, à travers cette cohue.

Où se dirigeait-elle ?

Elle ne le savait pas. Partie de son village pour aller se faire tirer à Montréal, la ménagère du curé errait à la bonne aventure, guettant une enseigne de photographe. Mais en 1860, un photographe, ça ne se trouvait pas à tous