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Page:Girard - Marie Calumet, 1904.djvu/315

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MARIE CALUMET.

les coins de rues. Elle battait donc le pavé.

D’abord, elle parcourut la rue Saint-Joseph, traversa la rue McGill, continua dans la rue Notre-Dame, monta la rue Saint-Laurent, où apparaissaient de rares maisons et de vastes jardins potagers et fruitiers. Arrivée à la rue ou plutôt au chemin Sainte-Catherine, elle s’arrêta fourbue.

Devant ses yeux, s’étendait la nappe verte de la campagne mouchetée de quelques cabanes sans prétention, qui semblaient avoir poussé tout bonnement près de gros arbres, sous l’ombrage desquels elles s’abritaient.

Il avait plu toute la nuit. En traversant les rues boueuses, mon amie s’était souillé les pieds comme des bar-