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Page:Girard - Marie Calumet, 1904.djvu/337

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MARIE CALUMET.

La fête fut donnée au pied de la colline de Saint-Ildefonse, qui semblait, ce jour-là, s’être recouverte de ses plus pittoresques parures.

Toute la matinée, ce fut un va-et-vient ininterrompu de voitures charroyant les villageois et les provisions. On montait douze, quinze, vingt, dans les grandes charrettes à foin, et fouette cocher, en route pour le plaisir.

C’était une véritable débandade, la fuite en bloc devant une invasion imaginaire.

Peu à peu, les charrettes cessèrent d’arriver ; on détela les chevaux en donnant à chacun une botte de foin.

L’on eût dit, de loin, un de ces camps moyennageux où hommes, femmes, enfants, bêtes, chariots, tout semblait con-