Aller au contenu

Page:Girard - Marie Calumet, 1904.djvu/34

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
22
MARIE CALUMET.

éclairé les consciences de tes paroissiens que tu t’es fait une foule d’ennemis. À chacun son métier les vaches seront ben gardées.

Le curé Flavel avait visé juste ; il fit mouche. Son ami se mordit les lèvres. Pour re donner de la contenance, il rétorqua :

— Et toi l’homme aux mœurs rigides, tu ne crains pas de faire parler les gens. Car enfin, ce n’est pas impunément que l’on garde, dans son presbytère, une jeune fille aussi charmante. Elle est belle cette enfant là, et, si ce n’était de ma soutane…

— C’est ma nièce.

— Ah bah ! en voilà une raison, ma nièce. Tu n’es pas sans ignorer le mal qui se commet entre nièces et oncles,