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MARIE CALUMET.

j’n’irai pas par quatre chemins. Tu te mêles trop de c’qui te regarde pas. Nos habitants, tu sais, sont naturellement rancuniers et ombrageux. Si donc le curé de campagne sort de sa sphère, il provoquera des froids et déterminera des haines qui lui nuiront énormément dans l’exercice de son saint ministère.

— Nous devons éclairer nos fidèles afin qu’ils puissent voter selon leur conscience, et à qui donc ce devoir incombe-t-il sinon à nous, prêtres ?

— Ah ! laisse-moi donc tranquille avec tes mots sonores, qui ressemblent à la tonne d’eau, derrière la porte de la cuisine. Tu sais, quand elle est vide, il suffit de donner un coup de pied dessus pour qu’aussitôt il en sorte du bruit. Eh ! bien, mon cher ami, tu as si bien