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MARIE CALUMET.

allait donner à manger à tout un régiment.

Allez donc voir après ça si les villageois ne firent pas de leurs pieds et de leurs mains pour se faire inviter à la noce.

Le presbytère ne désemplissait pas. Chacun prétextait une affaire quelconque chez le curé, avec le dessein secret d’attraper une invitation. Certains même poussèrent l’intrigue jusqu’à aller payer leurs dîmes arriérées.

Rien qu’à sentir le fumet s’exhalant par bouffées odorantes de la cuisine, les narines étaient agréablement chatouillées. Il y avait encore l’honneur d’être invité à la table de monsieur le curé, l’imprévu de la noce, et surtout, l’orgueil peu banal de pouvoir dire : J’étais