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MARIE CALUMET.

courut annoncer la bonne nouvelle à Narcisse et à Marie Calumet.

Il n’y avait pas de temps à perdre vu que le mariage avait lieu le lendemain. Les deux filles, aidées de Narcisse, voire même de monsieur le curé, firent un remue-ménage de haut en bas.

— Vous allez voir comme mon presbytère va-t-être propre, dit Marie Calumet, avec orgueil, i va paraître tout flambant neu.

Deux jours durant, les fourneaux de la cuisine ne dérougirent pas. La ménagère et son assistante, Suzon, firent cuire, rôtir, bouillir, griller, farcir ; elles lardèrent, dégorgèrent, braisèrent ; on glaça, pana, habilla ; bref, qui l’eut cru ? le presbytère de Saint-Ildefonse semblait converti en une auberge où l’on