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Page:Girard - Marie Calumet, 1904.djvu/402

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MARIE CALUMET.

trouilles, de la crême, des confitures aux fraises, de la gelée aux pommes, du nananne, du café d’orge, du vin de rhubarbe, du pain d’épice, et ben d’autres choses itout.

— Hein ! fit le curé, fier de sa nièce, en a-t-elle une mémoire de singe, c’t’ enfant-là ?

La nièce du curé, les joues en feu, éblouissante, fit le tour de la table pour enlever les assiettes à soupe. Comme elle se penchait près du curé Lefranc, celui-ci succomba à la tentation. Il avait déjà trop résisté.

Laissant tomber par terre son couteau, il se baissa aussitôt pour le ramasser, mais en même temps il saisit un mollet de la jeune fille, avec la ténacité d’un boule-dogue qui ne lâche pas.