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MARIE CALUMET.

matin d’automne, de quitter le vieux veuf. Voilà pourquoi, elle, l’aînée de la famille, ne s’était jamais mariée. Les petiots, elle en avait eu un soin maternel : les habillant, lavant, débarbouillant, torchant, le plus proprement possible. Aujourd’hui, les filles avaient trouvé des épouseux, les garçons s’étaient établis, le bonhomme venait de trépasser, et elle se trouvait désorientée. C’est à cela que le curé Lefranc avait songé lorsqu’il proposa cette vieille fille à son voisin.

Je dirai, pour terminer cette esquisse rapide, que Marie Calumet avait ses originalités, entr’autres la passion des couleurs et des vêtements excentriques. Avec cela, une touchante naïveté d’enfant, une crédulité sans bornes, une