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MARIE CALUMET.

peigne à vingt sous. Faut-il dire qu’elle avait la figure rouge comme une pomme fameuse ; sans une ride, tant sa vie jusqu’à présent avait été calme et pacifique ! Pas un nuage dans son ciel, pas un pli sur son front. Certains envieux, il est vrai, lui trouvaient un nez à pleuvoir dedans, une bouche un peu échancrée. Mais pourquoi y regarder de si près ? Signe caractéristique, se cachait honteusement, dans la fossette piquante de la joue, une toute petite touffe de poils fous n’atténuant en rien la beauté rustique de Marie Calumet. Voilà pour le physique.

Et le moral. À un naturel décidé, la nouvelle servante de monsieur le curé Flavel joignait un cœur d’or. Elle refusa, lorsque sa mère claqua, un