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Page:Girard - Marie Calumet, 1904.djvu/79

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MARIE CALUMET.

Mais il ne fallait pas lui en vouloir ; c’était la faute de cette satanée servante : elle vous accommodait un plat comme pas une. Et surtout, elle savait faire le vin de rhubarbe ; et mieux que n’importe qui.

Les recettes, à présent, l’emportaient sur les dépenses. Incontestablement, c’était encore dû à Marie Calumet. Se reposant sur sa fidèle et intelligente intendante de la gérance de son presbytère et de ses affaires, le curé Flavel s’écriait chaque jour en élevant les mains vers le ciel : « Oh mon apparition ! mon apparition ! » Pas un paysan à qui il n’eut témoigné son enchantement.

Il était à peine cinq heures. Encore mal éveillé, le jour n’ouvrait qu’un œil ; le soleil, cependant, dardait déjà en