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MARIE CALUMET.
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flèches de feu ses rayons à l’herbe vagabonde ; de chaque côté du chemin, accrochés à l’herbette, perlaient en paillettes d’argent les pleurs de la nuit ; et, dans les grands arbres touffus, le moineau vaurien secouait ses ailes engourdies par le sommeil. S’élevant sur ses pattes crottées, un coq au diadème pourpre, roi et héraut d’armes de la basse-cour, proclamait sur un tas de fumier, près de l’étable, le lever du jour.

L’homme engagé de monsieur le curé suivait le chemin, du pas d’un homme en avant de son temps, fredonnant l’air de :

Marie trempe ton pain,
Marie trempe ton pain,
Marie trempe ton pain dans la sauce,
Marie trempe ton pain,
Marie trempe ton pain,