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Page:Girard - Marie Calumet, 1904.djvu/85

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MARIE CALUMET.

Narcisse ? lui cria, de son côté, le vieux Lanoix, se dirigeant vers l’écurie.

— J’men vas su le forgeon faire amancher ma hache.

— Y vont y m’fouter la paix ? mâchonna entre ses dents le pauvre garçon impatienté. I sont plus bâdrants que des jeteux de sorts.

Comme les travaux battaient leur plein, la forge de Saint-Ildefonse était ouverte depuis une demi-heure au moins. Le fourneau ronflait comme un Cyclope, vomissant une flamme d’enfer. Un gosse, nu-pieds et la culotte retenue par une bretelle en écharpe, se pendait au soufflet. Chaque fois qu’il se baissait, on eût cru entendre une rafale se frayant un chemin à travers la ramée.

Une paire de chevaux de trait, le