Page:Girard - Martyre du R. P. Chapedelaine, paru dans Le Monde illustré, 27 février 1858.djvu/10

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bravé et n’en devient que plus furieux. Il saura bien épuiser ce qu’il regarde comme la science cabalistique de cet étranger. Le génie inventeur des Chinois s’est surtout signalé dans la création des tortures ; il possède là un arsenal où il trouvera bien une arme pour vaincre son ennemi. Il dédaigne le supplice vulgaire qui consiste à découper le patient en milliers de morceaux (supplice représenté par l’une de nos gravures). Il lui faut des tourments dont les angoisses épuisent plus lentement la vie, l’épuisement soupir à soupir.

Le lendemain, 27 février, le père Chapedelaine est de nouveau conduit sur la place des supplices. Au moyen de cordes et de poteaux, il est établi en équilibre et placé à genoux sur une énorme chaîne de fer dont les anneaux, sous le poids de son corps, brisent ses chairs. Il reste tout le jour et la nuit suivante dans cette situation cruelle, exposé aux regards de la multitude.