que la Mer Rouge, au passage des Hébreux, de sainte mémoire.
— Maintenant, mon garçon, permets-moi de te serrer les pinces et de te dire à la revoyure. Car vois-tu, mon cher Gaston, tu as ingurgité, bien sûr, assez de ce divin liquide, pour dormir aussi profondément qu’un Chartreux perdu dans l’odorante solitude de ses caves.
— Tu dis ?
— Je dis que tu es saoûl comme une barrique et que tu ferais rougir d’indignation le sale nourrisson de Silène.
— Regarde-toi donc dans cette glace, lâche insulteur ! Tu titubes comme sur un pont de navire ballotté par les vagues. Et où vas-tu de ce pas déséquilibré ?
— Me coucher.
— Et bien ! moi, je vais présenter mes plus respectueux hommages à mademoiselle Suzanne. Tu sais, l’innocente et blondinante enfant qui raffole de moi, à ce qu’on dit, car je ne me suis jamais connu, d’aussi irrésistibles appâts.
— Que diable, me chantes-tu là ! Une fois dans ta vie écoute la voix prudente d’un ami. Ne te montre devant âme qui vive en cet état bachique.
— J’ai dit, Iro, comme aurait affirmé l’Indien notre vieil ancêtre. J’ai dit et j’irai. Allons ! une bonne poignée de mains et bonsoir. Tu ne rapportes pas