Page:Girardin - La Canne de M. de Balzac.djvu/158

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la canne lui fut très-utile pour continuer ses assiduités.

Tancrède allait presque tous les jours chez madame Thélissier ; mais il se rendait chez elle si adroitement, qu’il ne pouvait la compromettre.

Sitôt qu’il arrivait dans la rue de Gaillon, il passait la canne dans sa main gauche et devenait invisible. Il entrait ainsi dans la maison à l’insu du portier ; il montait l’escalier, il sonnait, on faisait attendre un instant, puis le domestique venait ensuite ouvrir la porte : ne voyant personne, il s’avançait vers l’escalier pour savoir qui avait sonné, et s’écriait :

— On est parti !

Pendant ce temps, M. Dorimont entrait chez Malvina.

— J’ai trouvé la porte ouverte, disait-il.

— Ce sont mes enfants qui l’ont laissée ouverte sans doute ; Pauline ne sait pas encore la fermer.

Et le merveilleux s’expliquait toujours.

Tancrède restait avec Malvina tant qu’elle