cette lettre une carte de visite, sur laquelle était son adresse.
Le lendemain, M. Nantua lui avait écrit de sa main un billet fort aimable, par lequel il l’engageait à passer chez lui dans la journée. Les offres de service les plus obligeantes faisaient de ce billet un gage de bonheur ; être protégé par M. Nantua, c’était déjà un succès.
Tout allait bien. Tancrède, rayonnant d’espérance, alla prendre un bain, se fit couper les cheveux, mit son plus bel habit, et se dirigea vers la demeure de celui qu’il nommait déjà son bienfaiteur. L’imprudent comptait sur sa belle figure pour capter la bienveillance du banquier, non pas parce qu’elle était belle, mais parce qu’elle rappelait le charmant visage de sa mère, et Tancrède savait que cette ressemblance ne serait pas indifférente à M. Nantua, ancien admirateur de madame Dorimont.
M. Nantua venait de recevoir une nouvelle des plus importantes qui dérangeait toutes ses combinaisons, lorsque Tancrède entra chez lui ; mais M. Nantua, comme tous les hommes