Page:Girardin - La Canne de M. de Balzac.djvu/165

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— Attendez un moment encore, dit-elle, peut-être y a-t-il un autre moyen…

— Si c’est pour m’épargner un danger que vous me retenez, madame, rassurez-vous, je n’ai rien à craindre.

— Vous ne pouvez repartir par cette terrasse, je ne le veux pas.

— Ah ! c’est juste, reprit-il avec amertume, si l’on trouvait un homme tombé d’une fenêtre de votre maison, cela pourrait vous compromettre.

Elle fut si blessée de cette idée, qu’elle n’y répondit point.

Elle était agitée, elle tremblait ; enfin, elle prit un parti.

— Restez, monsieur, dit-elle froidement. Puis elle s’approcha de la cheminée, ranima le feu, alluma d’autres bougies, ferma les rideaux de son lit, et, s’étant enveloppée d’un grand châle, vint s’asseoir dans un fauteuil, en faisant signe à son hôte importun de prendre une chaise en face d’elle.

Tancrède s’établit alors comme une visite, elle comme une voyageuse résignée à passer