Page:Girardin - La Canne de M. de Balzac.djvu/21

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— Il a l’air fort distingué ce jeune homme, il me plaît ; d’ailleurs j’ai le désir d’obliger sa mère… Oh ! l’aimable femme… Si j’avais été riche à cette époque-là !…

— Eh bien, c’est convenu, dit-il ; demain vous viendrez ici comme de la maison. Ah ! vous savez l’espagnol ? c’est bien, très-bien ; précisément je crois pouvoir vous employer… C’est très-bien… Ah !… s’écria-t-il tout à coup en s’interrompant.

Puis il garda le silence, et se mit à parcourir d’un œil inquiet le papier qu’il venait de trouver.

Pendant ce temps, le jéune homme se disait :

— Je m’étonne que M. Nantua, si grand admirateur de ma mère, ne soit pas saisi de ma ressemblance avec elle.

Tancrède, dans la modestie de son attitude, ne s’était pas aperçu que le banquier ne l’avait point encore regardé.

Enfin M. Nantua se leva ; sa figure était radieuse, il avait trouvé le renseignement qu’il voulait, et tout ce qu’il méditait d’accomplir se trouvait possible avec ce document.