Page:Girardin - La Canne de M. de Balzac.djvu/246

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— La comtesse n’est pas encore arrivée ? demanda madame Blandais à l’ouvreuse.

L’ouvreuse, qui ne savait de qui on voulait parler, répondit :

— Il n’est encore venu personne.

— Il est de bonne heure, dit Clarisse, madame de D*** connaît sans doute cette pièce, elle viendra tard.

On donnait Angelo — un drame de Victor Hugo ! joué par mademoiselle Mars et madame Dorval !

C’était un choix merveilleux pour une jeune fille de province qui n’était jamais allée au spectacle.

Eh bien ! Clarisse n’écouta pas un mot de l’ouvrage.

Elle oublia qu’il était de Victor Hugo.

Elle ne vit ni mademoiselle Mars ni madame Borval.

Elle ne vit rien sur la scène, elle ne vit rien dans la salle.

Rien… qu’un fantôme, un être fantastique