Page:Girardin - La Canne de M. de Balzac.djvu/35

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Madame Poirceau est par ici, je vais vous présenter à elle.

Tancrède s’avança vers la maîtresse de la maison.

La présentation s’opéra en silence.

Madame Poirceau jeta à peine un coup d’œil sur le beau danseur qu’on lui avait tant annoncé, toute préoccupée qu’elle était de l’arrivée d’une grosse Allemande couverte de bijoux et de fleurs, qui paraissait un personnage d’importance.

M. Poirceau fut mécontent du peu d’effet que son protégé fit sur sa femme.

— Venez, dit-il, je vais vous présenter à ma nièce.

La nièce de M. Poirceau était une très-jolie personne que, par un de ces hasards qu’on met dans les romans, Tancrède avait déjà rencontrée à Genève. Une reconnaissance s’ensuivit ; madame Thélissier accueillit M. Dorimont fort gracieusement. Elle était engagée pour plusieurs valses et contredanses ; mais elle trouva moyen d’embrouiller si bien ses engagements, qu’elle fut libre, et put valser assez légalement