Page:Girardin - La Canne de M. de Balzac.djvu/81

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trement que d’en être amoureux ; mais, pour cela, il fallait aller aux renseignements.

Il questionna poliment son voisin ; et pour n’avoir pas l’air trop niais, il affecta l’accent anglais en demandant le nom de cette jolie femme. Par malheur, le voisin était Anglais, et il répondit en anglais qu’il ne la connaissait pas, mais qu’il la rencontrait presque tous les jours aux Tuileries. Par bonheur, Tancrède savait très-bien l’anglais, et il supporta la manière dont l’autre prononça le mot Thioulliourille. Certes, il fallait bien savoir l’anglais pour comprendre cela.

Après une soirée d’œillades et de roulades, Tancrède retourna chez lui sans autre événement.

Aux Tuileries, le lendemain, il retrouva sa belle.

La dame était fort élégante ; elle donnait le bras à sa mère, vieille femme assez mal mise qui promenait un chien.

Elle aperçut M. Dorimont et rougit.

C’était dans l’ordre.