Page:Girardin - La Canne de M. de Balzac.djvu/82

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Il y eut un quart d’heure de promenade intelligente.

La jeune femme parut chercher son mouchoir dans son manchon, et laissa tomber un petit portefeuille qui renfermait des cartes de visites.

La mère ne vit rien de cela, ou peut-être était-elle accoutumée aux maladresses de sa fille.

Tancrède vit tomber le petit portefeuille, et s’approcha pour le ramasser.

La dame doubla le pas sans faire attention à lui.

Tancrède ne comprit pas cette manœuvre ; il resta d’abord immobile, et réfléchit un moment.

La belle promeneuse revint de son côté. Tancrède l’attendit ; puis, s’avançant vers elle d’un air très-respectueux :

— Ceci vous appartient, je crois, madame ? dit-il, en lui présentant le portefeuille.

— Non, monsieur, reprit l’audacieuse personne, ce n’est pas à moi.

La mère parlait à son chien en ce moment,