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Page:Girardin - La Canne de M. de Balzac.djvu/88

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— Tiens, v’là encore le beau jeune homme ! il paraît qu’il vient souvent.

Voyez un peu le malheur ! Tancrède n’était venu que deux fois chez madame Montbert, et cela comptait pour dix, tant on l’avait remarqué !

Madame Montbert était seule. Elle s’émut à l’aspect de M. Dorimont, et Tancrède la trouva encore plus jolie. Ils causèrent un moment. Ils allaient s’entendre… quand M. Montbert rentra.

M. Montbert fronça le sourcil en reconnaissant Tancrède. Cet accueil glacé était peu encourageant, Tancrède fit un profond salut et se retira.

Dès qu’il fut sorti :

— Que veut ce bellâtre ? dit M. Montbert à sa femme ; il vous suit partout comme une ombre : aux spectacles, aux Tuileries ; quand nous sortons, je ne rencontre que lui !

Madame Montbert ne répondit rien.

— Mon mari qui l’avait remarqué ! pensa-t-elle.

Tancrède était mécontent. Cependant,