Page:Girardin - La Canne de M. de Balzac.djvu/87

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Sous la porte cochère, il aperçut un homme qui le regardait attentivement. Cet homme semblait être là pour l’attendre.

Pourtant il n’y avait rien d’étonnant à ce que cet homme fût là. C’était le portier, que la femme de chambre avait prévenu, et qui voulait voir si les éloges de mademoiselle Adèle était mérités.

Tancrède se trouva donc en face de lui, et le portier l’admira.

Une semaine encore se passa en rencontres, en promenades, en langage muet, en regards, et l’amour grandissait chaque jour dans le cœur éprouvé de Virginie ; et collationnant tous ses souvenirs, elle sentait qu’elle n’avait jamais aimé de la sorte. Tancrède pouvait se dire, dans toute la puissance de ce mot, qu’il était préféré à tous ; et cela était très-flatteur, je vous assure !

Tancrède jugea qu’il avait langui un temps convenable, et qu’il pouvait hasarder une seconde visite à sa dame. Il retourna donc chez elle. Le portier, en le voyant, dit :