Page:Giraud - Héros et Pierrots, 1898.djvu/258

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ARLEQUIN (répétant)
Espoir inexaucé de mes lèvres hautaines.

PIERROT

Mes yeux tendres et las fleurissent tes yeux chers

A RL EQU1N (même jeu)
Par delà l’heure triste et les baisers amers.

PIERROT

Purs comme un ciel enfant, bons comme les fontaines !

ARLEQUIN (même jeu)
Mes yeux tendres et las fleurissent tes yeux chers !

PIERROT

Quel silence enivré d’étoiles incertaines !

ARLEQUIN (même jeu) Pur comme un ciel enfant, bon comme les fontaines,

PIERROT (éperdu)

Un baiser de la lune a fiancé nos chairs !

(Il se précipite, les bras tendus, vers la glace, qu’il brise, et tombe, son habit blanc rouge de sang.)