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Page:Giraudoux - Électre.djvu/191

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PREMIÈRE EUMÉNIDE. – Pauvre fille ! Tu es simple ! Ainsi tu imaginais que nous allions laisser Oreste errer autour de nous, une épée à la main. Les accidents arrivent trop vite dans ce palais. Nous l’avons enchaîné et bâillonné.

ÉLECTRE. – Ce n’est pas vrai ! Oreste ! Oreste !

DEUXIÈME EUMÉNIDE. – Toi aussi tu vas l’être.

ÉGISTHE. – Électre, chère Électre, écoute-moi. Je veux te convaincre.

CLYTEMNESTRE. – Quel temps précieux perdez-vous, Égisthe.

ÉGISTHE. – Je viens ! Électre, je sais que toi seule comprends qui je suis aujourd’hui. Aide-moi ! Laisse-moi te dire pourquoi tu dois m’aider !

CLYTEMNESTRE. – Mais enfin quelle est cette rage d’explications et de querelles. Il n’y a pas d’êtres humains, dans cette cour, mais des coqs. Va-t-il falloir nous expliquer jusqu’au sang, en nous