tante sur son visage… Prends de moi ta vie, Oreste, et non de ta mère !
ORESTE. – Pourquoi la hais-tu ?… Écoute !
ÉLECTRE. – Qu’as-tu ? Tu me repousses ? Voilà bien l’ingratitude des fils. Vous les achevez à peine, et ils se dégagent, et ils s’évadent.
ORESTE. – Quelqu’un nous surveille, de l’escalier…
ÉLECTRE. – C’est elle, c’est sûrement elle. C’est la jalousie ou la peur. C’est notre mère.
LE MENDIANT. – Oui, oui, c’est bien elle.
ÉLECTRE. – Elle se doute que nous sommes là, à nous créer nous-mêmes, à nous libérer d’elle. Elle se doute que ma caresse va t’entourer, te laver d’elle, te rendre orphelin d’elle… Ô mon frère, qui jamais pourra me donner le même bienfait !
ORESTE. – Comment peux-tu ainsi parler de celle qui t’a mise au monde ! Je