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Page:Giraudoux - Amphitryon 38, 33e édition.djvu/112

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JUPITER. — Ils n’auront jamais assez de raisons de croire en moi.

MERCURE. — Vous ne pouvez rien contre les lois que vous-même avez prescrites. Tout l’univers sait que Jupiter fera aujourd’hui un fils à Alcmène. Il n’est pas mauvais qu’Alcmène en soit elle aussi informée.

JUPITER. — Alcmène ne supportera pas cela.

MERCURE. — Qu’Alcmène en souffre donc ! La cause en vaut la peine.

JUPITER. — Elle ne souffrira pas. Je n’ai aucun doute à ce sujet, elle se tuera. Et mon fils Hercule mourra du même coup… Et je serai obligé à nouveau, comme pour toi, de m’ouvrir la cuisse ou le gras du mollet pour y abriter quelques mois un fœtus. Merci bien ! La procession monte ?

MERCURE. — Lentement, mais sûrement.