LE FAIBLE BERNARD I']Z
s'il les avait commencées en se répétant :
— Je prends un orateur, élève de Bossuet, sobre, incisif, un peu grandiloquent. Que leur dirait-il?
Ainsi l'université ne lui avait appris que le pastiche, avait déboité, au lieu de les mé- langer en un Bernard composite, tous les mérites qui somnolaient en lui comme les poupées dans une poupée russe. Il était bon, il éiait modeste, il était romantique ou arri- viste par journées. En ce moment même, pour parler avec émotion à Dolorès, il n'était pas sûr de ne pas penser à Fromentin — quand Dominique rêve, rêve — ou plutôt à Montozat, son camarade de régiment, qui gémissait auprès des femmes avec une telle fougue qu'elles résistaient rarement.
— Dolorès, consolez-moi. J'ai perdu toute confiance. Je ne trouve rien dans la vie de ce que mes maîtres ou mes bonnes m'ont an- noncé. La force .^^ l'habileté.!^ A part les clowns dans les cirques et les hercules sur les places, qui donc peut briser une barre de métal, ou porter son ami à bras tendus, ou lancer au ciel la première assiette venue et la rattraper
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