Page:Giraudoux - L’École des indifférents.djvu/36

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à a PXJOLE DES INDIFFFRÏNTK

— Ce n'est pas vrai.

il me regarde sans étonnement.

— Tu dis?

— Je dis que tu mens, lu ne lui as pas écrit.

11 rabaisse les yeux sur ses bottines avec un air de suprême dédain. C'est un Choisetd- Gouffier, par les femmes.

— A ton a' se, fait-il. ,1e ne lui- ai pas écrit, .l'ai écjit au pape.

11 n'en sera pas quitte ainsi.

— Pourquoi mens-tu toujours, Etienne.'^ Pourqiioi mens-tu avec cette obstination... Pose ce vase en attendant. Il faut que tu tou- ches toujours à quelque objet et que tu le casses. J'aime voir mes affaires en place.

— Maniaque!

Il ne se doute pas de ce qui se prépare.

— Je te demande pourquoi tu mens ? Pour- quoi racontes-tu que Madame de Saint-Pour- çain divorce à cause de toi, alors que son mari la battait.»^ Pourquoi m'annonces-tu avec solennité que tu viendras prendre demain le thé chez moi avec Fabienne et me laisses-tu acheter mes gâteaux? Tu ne lui en as jamais

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